Cinquante nuances de Grey

Un film de Sam Taylor-Johnson

Film : Américain, britannique, canadien

Année de production : 2015

Distribué par : Universal Pictures International France

Titre original : Fifty Shades of Grey

Dure : 2h05 min 

Genre : Romance, erotique, drame

Sortie sur nos écrans : Le 11 février 2015

Avec : Dakota Johnson, Eloise Mumford, Jamie Dornan, Jennifer Ehle, Luke Grimes, Marcia Gay Harden, Rita Ora, Victor Rasuk

A reçu 1 nomination.

Interdit aux moins de 12 ans

Le synopsis:

L'histoire d'une romance passionnelle, et sexuelle, entre un jeune homme riche amateur de femmes, et une étudiante de 22 ans. 

Ana est une jeune femme naïve et inexpérimentée, chargée d'interviewer l'énigmatique millionnaire Christian Grey. Mais leur relation prend rapidement la voie d'une liaison non

conventionnelle. Catapultée dans l'environnement glamour et fascinant de Christian, Ana lui découvre un autre visage plus secret en explorant ses propres désirs inavoués. Cette rencontre va donner lieu à une romance follement intense et dévorante, Christian et Ana vont explorer les limites qu'ils s'autorisent ou non à franchir.

---

Bande Annonce  (VF)      

Bande-annonce : 50 Nuances de Grey - VF

---

Un avis, une critique, une analyse     

L'oeil avisé de Silcanit.

La romance pimentée du moment !

Mettons tout de suite les choses au clairs : ceci n’est pas un film érotique (et encore moins pornographique). Il est interdit aux moins de 12 ans en France, car les scènes dite de sexe sont mineurs et relativement peu présentes (un peu plus de 10min sur 2h de film) et on ne voit au plus que quelques poils pubiens.

Pour moi, 12 ans, ça reste trop juste. Pas tant pour le sexe (après tout, ça fait partie des relations homme-femme), ni même pour les pratiques présentées (se faire caresser les yeux bandés, ce n’est pas très SM, hein!), mais pour le personnage de Christian Grey. J’ai un peu peur qu’à cet âge-là ils n’arrivent pas à faire la part des choses entre les exagérations nécessaires à la fiction pour bien marquer le coup et la réalité. A la charge des parents de faire leur boulot sur ce coup-là !

Bon, c’est pas tout ça, mais en dehors de la polémique, le film, il vaut quoi ?

Hé bien, c’est une adaptation pas si mal réussie au final (oui je peux juger, j’ai lu les livres ^^). Car n’oublions pas que ce n’est pas un scénario original, mais le premier film d’une trilogie. Il souffre donc forcément des défauts de ce genre, mais nécessaires : longueurs de certains passages, certains persos secondaires un peu oubliés ou peu présentés, scènes non reproduites…

les choix effectués pour ce film ne sont pas si mal, mais j’aimerais quand même l’avis de quelqu’un qui n’a pas lu les livres. Voir s’ils ont compris ou si un décalage s’installe entre le message du livre et du film.

Tout au long du film, les deux personnages principaux sont en peu dans leur bulle, donc difficile d’estimer les prestations des autres acteurs tellement ils ont peu de temps d’écran.

Jamie Dornan incarne Christian Grey, et pour ceux qui ont lu le livre, manque un peu de charisme et d’élégance. Peut-être la faute à l’écriture qui se concentre sur son côté sombre et moins sur le côté public qu’il sait présenter quand il faut.

Dakota Johnson est elle dans la peau d’Anastasia Steele. Ce n’est pas peu dire vu le nombre de fois qu’on peut l’admirer nue. "Je suis sûr qu’elle a chopé un rhume sur le tournage :D". Elle est assez convaincante dans le rôle de la jeune naïve éperdue qui fait un peu tout pour ne pas laisser passer la perle rare. Ce qui risque de la perdre d’ailleurs…

Petit point à part : la bande-son. Très bien choisie pour les ambiances qu’il faut.

En bref, si vous vouliez voir un rip-off d’Emmanuel, c’est perdu. Par contre, pour une version érotisée de Twilight, vous êtes au bon endroit. Je ne passerais pas en revue la liste des similitudes (trop nombreuses), mais je dirais juste que le film insiste encore un peu plus que le bouquin : exemple flagrant : la révélation dans les bois du noir secret du héros…c’est juste abusé.

Globalement, ça reste ce qu’on appelle « un film de gonzesses » sans être péjoratif, ça reste que pour un mec c’est surement moins passionnant que pour une fille : on perd déjà l’identification à l’héroïne qui est la base du succès de l’histoire. (et perso, je m’identifie pas à un beau gosse milliardaire, je n’ai pas assez d’argent pour ça :p). D’ailleurs, n’espérez pas passer une séance calme, ça jacasse à tout bout de champ pendant tout le film…(non je ne suis pas macho, mais réaliste, les femmes ça commente toujours! et quand la salle est à 95% féminine, je vous laisse imaginer). Ce qui reste marrant, c’est de voir la tête des mecs qui ont été forcé de venir avec leur copine, et qui pensaient au moins gagner quelques scènes "HOT" pour compenser, (hahahahaha).

Conclusion, ne pas perdre de vue que 50 nuances de Grey (encore plus le film que le livre) est une histoire d’amour et de recherche personnelle d’une jeune femme. Le sexe n’est qu’un élément et un prétexte pour tout autre chose. Attention aussi aux quelques lenteurs, il vaut mieux y aller bien réveiller.

Silcanit.

Ma note : 

,5

---

Quand est-il sur le réseau ?     

Le baromètre au 24 juin 2015

Pas mal (7678 notes)	Pas mal (101 notes)	Très bien (24 notes)	Bien (3300 notes)

---

Dans les rôles principaux     

Jamie Dornan rôle : Christian Grey - Dakota Johnson rôle : Anastasia Steele - Jennifer Ehle rôle : Carla

Eloise Mumford rôle : Kate Kavanagh - Luke Grimes rôle : Elliot Grey - Victor Rasuk rôle : José Rodriguez

---

Stats et infos    

La réalisatrice

Sam Taylor-Johnson

Réalisateur

48 ans - 7 nominations

8 ans de carriere

5 films réalisées

Les dernières réalisation : Nowhere Boy (2009), Destricted (2006)

---------------------------------- 

Scénariste : Kelly Marcel

D'après l'oeuvre d' E.L. James (II) qui est aussi productrice du film

Sociétés de Productions : Universal Pictures, Focus Features, Michael De Luca Productions, Trigger Street Productions

Distribution : Universal Pictures International France

Editeur : Universal 

Disponibilité des supports dvd et Blu-ray depuis le 18 Juin 2015

Musique de Danny Elfman, écoute gratuite sur Deezer

Budget : 40 M$

ENTREES

Démarrage France	2 081 638
Entrées France	4 043 310
Démarrage Paris	363 075
Entrées Paris	666 823

RECETTES

Démarrage USA	85 171 450 $
Etats-Unis	166 167 230 $
Reste du monde	398 900 000 $
Dont France	28 691 668 $
Total	565 067 230 $
Rentabilité Monde	1 413 %

Carton plein pour ce premier volet ...!

---

 Pour vous procurez 50 nuances de Grey

En DVD

Cinquante nuances de Grey (Version censurée) [Édition spéciale - Version longue + version cinéma]

------------------------------------

En Blu-ray

 Cinquante nuances de Grey [Blu-ray] [Blu-ray + Copie digitale] [Édition spéciale - Version longue + Version cinéma - Blu-ray + Copie digitale]

----------------------------------------

Critique Silcanit et intégration Sly

Sources : Allociné, Cinétraffix, cinéfil, senscritique, Amazon, Wikipédia, Imdb, Zimbio

Comments

[Mathildee2]

Bon ok, une cinéphile comme moi n’aurait peut-être pas dû se pencher sur ce… Truc, mais en bon critique qui goûte à tout, j’ai tenté… Le tout pour le tout. Autant dire que 50 Nuances a totalement correspondu à mes attentes, voire même les a surpassées.

Je m’attendais à un navet version Hollywood : des acteurs fades, pas franchement beaux hélas ni charismatiques, un Christian Grey insipide et une Ana Steele encore plus cruche que dans le bouquin (oui car il faut se farcir la série jusqu’au tome 2 pour bien com-prendre que non, il n’y aura rien de neuf dans l’univers de ce sadomasochisme sucré, et que oui, c’est bien de la daube).

Et j’avais raison de m’attendre à une telle calamité. Pas de déception donc.



Ana Steele, parlons-en justement. Cette étudiante en littérature anglaise qui a autant confiance en elle que la Bella Swann de Twilight. Avouons-le, toutes ces histoires se ressemblent. C’est le mec en général qui finit par repousser la dulcinée en prétextant vouloir la protéger, pendant qu’elle se recroqueville dans son coin en pleurant à chaudes larmes et espérant un miracle. Et ce miracle arrive bien entendu, et dans 50 Nuances, c’est ce grand patron richissime qui fait autant rêver qu’un George Clooney, se décidant finalement à aller contre ses propres principes : déflorer la belle puis l’initier à faire mumuse avec son joli matos.

Mais le matos (duquel parlons-nous ?), soit n’apparaît jamais à l’écran (ok, on s’en fiche et la censure aurait alors sans doute frappé à la porte, mais la cinéaste contourne ici joyeusement le registre du livre), soit suscite une déception à la hauteur de mes espérances concernant le film. Il s’agit cette fois bien sûr de la Chambre Rouge, ou « chambre de tor-ture » comme l’appelle si naïvement Ana.



Oui car Ana ne connait rien d’autre que son petit appartement en coloc et sa petite université, et n’a pas l’air au courant que ce genre de pratiques existe. Lorsqu’elle tombe (c’est le cas de le dire puisque sa première apparition dans le bureau de Grey est à quatre pattes) dans les griffes du millionnaire qui s’affiche si peu qu’on le croit gay, Ana est loin de se douter que peu de jours après, elle se retrouverait survolant la ville à bord d’un hélicoptère et que sa bonne copine Katherine finirait avec Elliot Grey, le frère.



Bref, déjà que le film en lui-même n’offre pas vraiment de réjouissances, si en plus on s’attarde sur l’insipide scénario, que va-t-il ressortir de bon de cette perte de temps et d’argent ? Quelques éclats de rire, parfois jaunes, face à la maladresse de la mise en scène qui tente justement… De mettre en scène la maladresse d’Ana !

Le reste est terne, le montage ne mérite pas qu’on s’y penche, les musiques sont mièvres ou en tout cas rarement calquées sur les émotions que les séquences auraient dû transmettre, et les personnages, eux, sont à juste titre traités « d’ectoplasmes » par certains critiques littéraires.



Comme les bouquins donc, le film satisfera sans doute la ménagère de moins de cin-quante ans, les très jeunes adolescents (car il a tout juste une qualité masturbatoire par ses rares scènes de sexe où la cinéaste tente d’exploiter le potentiel sensuel d’un nombril) ou les inconditionnels de E. L. James, mais côté sadomasochisme et histoire d’amour bien romancée à la Out of Africa (Syndey Pollack, 1985) ou Sur la route de Madison (Clint Eastwood, 1995), on repassera !

Un cinéma pas vraiment de haut vol à la hauteur d’une bien basse littérature. Qu’aurait-on pu attendre, de toute façon, de l’adaptation d’un livre qui convainc si peu les vrais connaisseurs, tant sur le fond que sur la forme ?

Et dire qu’il nous reste encore deux films à se faire. Un espoir si charmant nous serait-il permis ?

[bulle]

Je ne l' ai pas encore vu mais après avoir lu le premier tome, j' ai hâte.