Un film de Stephen Frears
Nationalité : Britannique, français, américain
Année de production : 2013
Durée : 1h34
Genre : Drame
Sortie sur nos écrans : 8 janvier 2014
Avec : Judi Dench, Steve Coogan, Sophie Kennedy Clark, Anna Maxwell Martin, Peter Hermann
Récompenses : 2 prix et 15 nominations
Avertissement : Aucun
L'histoire :
Irlande, 1952. Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Rejetée par sa famille, elle est envoyée au couvent de Roscrea. En compensation des soins prodigués par les religieuses avant et pendant la naissance, elle travaille à la blanchisserie, et n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. À l’âge de trois ans, il lui est arraché pour être adopté par des Américains. Pendant des années, Philomena essaiera de le retrouver.
Quand, cinquante ans plus tard, elle rencontre Martin Sixmith, journaliste désabusé, elle lui raconte son histoire, et ce dernier la persuade de l’accompagner aux Etats-Unis à la recherche d’Anthony.
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Philomena - Bande-annonce officielle VF
La critique de Mathilde
L’histoire est tirée d’un roman du journaliste Martin Sixsmith, inspiré par l’odyssée qu’a vécue l’Irlandaise Philomena Lee dans les années 50.
Ainsi, le scénario, écrit et interprété par Steve Coogan, est la biographie d’une femme au crépuscule de sa vie, décidant de révéler le secret de sa vie à sa fille.
Oscillant entre l’accumulation de clichés et agréables surprises scénaristiques, ce film du réalisateur des Liaisons Dangereuses (1988) et Tarama Drew (2010) ne marque cependant pas un tournant dans sa carrière, éclairée par des œuvres bien plus ambitieuses que Philomena.
Tout commence un soir comme un autre, où Philomena craque. Après cinquante ans de silence, elle finit par révéler à sa fille qu’elle est tombée enceinte durant son adolescence. Malencontreux accident qu’il lui a valu d’être internée par sa famille au couvent de Roscrea afin d’éviter la honte que ce genre d’événement engendrait à l’époque.
Trois ans après un accouchement difficile et sans analgésiques (comprenez qu’en de telles circonstances, il valait mieux accomplir les prières des bonnes Sœurs et mourir en couche), Philomena se voit séparée d’Anthony, son enfant. Elle ignore ce qu’il adviendra de lui, mais une chose est certaine : elle ne l’oubliera jamais.
En parallèle, Martin Sixsmith, journaliste licencié à tort, voit en cette aventure l’opportunité de publier à nouveau, délaissant par le fait ses vagues projets d’écrire sur l’histoire de la Russie « dont tout le monde se fout ».
Cynique, plein d’ironie et passé maître dans l’art du second degré, l’Irlandais rencontre quelques difficultés à accepter la naïveté de Phil, au moins autant que sa dévotion religieuse qui lui paraît à la fois insensée et infondée.
Mais entre eux se tisse une relation emprunte de respect, d’admiration, de dévouement. Quand l’un voit en ce voyage une occasion de relancer sa carrière, l’autre y voit le meilleur moyen d’expier ses fautes.
Et quand l’un perd espoir, l’autre le motive. Et ça marche dans les deux sens. C’est ce détail qui sauve le personnage énervant de Philomena, quoiqu’existant réellement. Elle souffre très probablement du syndrome de Stockholm, transpirant de bons sentiments et d’une bienveillance exaspérante à l’égard de ses bourreaux.
Et Martin Sixsmith est là pour lui rappeler qu’elle n’est pas dans le meilleur des mondes, et que se voiler la face par un masque de candeur et de cécité ne la sauvera pas de l’inéluctable ni des faits avérés.
Parce que, ne l’oublions pas, le but de ce film reste la quête de Philomena.
[Attention spoiler :] Elle se souvient avoir signé après son accouchement un document stipulant qu’elle ne cherchera jamais son fils, sans savoir que pendant qu’elle s’interrogeait sur les souvenirs d’Anthony qu’il avait peut-être d’elle, celui-ci la cherchait, avant de mourir du Sida à l’âge de cinquante ans. [Fin du spoil]
Elle découvre donc progressivement qui était son fils, n’ayant jamais, parmi toutes les possibilités, envisagé la réalité.
On retiendra que le film ne tombe presque jamais dans le pathos larmoyant. Presque. On aimerait parfois secouer la bonne vieille Philomena, lui flanquer des gifles pour qu’elle se réveille et prenne conscience que les responsables de son malheur, ce sont ces bonnes Sœurs qu’elle pardonne aussi aisément que le Christ expie Marie-Madeleine.
Martin Sixsmith, en journaliste un peu condescendant mais attachant sous ses airs faussement détaché, relève le niveau côté caractère, puisqu’ils sont deux personnages presque manichéens, un peu trop même. Et ici le cliché s’installe, un peu comme dans Intouchables (Olivier Nakacke et Eric Tolédano, 2011), où il fut décidemment de bon augure de choisir deux héros aux antipodes l’un de l’autre pour rendre leur histoire crédible.
Mais dommage pour Philomena, le cocktail ne prend pas.
Servi par une élégante bande-son et des images à l’esthétique discrète mais bien présente, Philomena reste dans l’ombre de chefs-d’œuvre tels que les Liaisons Dangereuses.
On attend la suite de la filmographie de Stephen Frears pour se prononcer sur son génie…
Ma note
Mathilde
Quand est-il sur le réseau ?
Le baromètre au 31/07/2015
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Très bien (3010 notes) |
Bien (69 notes) |
Très bien (179 notes) |
Bien (2700 notes) |
rôle : Philomena
née le 9 décembre 1934 - à York - Angleterre
53 ans de carriere - 68 films - 11 prix et 31 nominations
Filmographie sélective : Indian Palace - Suite royale (2015), Philomena (2013), Skyfall (2012), Indian Palace (2011)
Prochainement : Italian Shoes
Steve Coogan
rôle : Martin Sixsmith
né le 14 octobre 1965 - à Middleton, Manchester - Grande-Bretagne
26 ans de carriere - 58 films - 2 prix et 4 nominations
Filmographie sélective : La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons (2014), Philomena (2013), Very Bad Cops (2010)
Prochainement : The Trip to Italy
Sans oublier : Sophie Kennedy Clark, Anna Maxwell Martin, Peter Hermann
Stats et infos
Stephen Frears
Né en juin 1941 en Angleterre, il débute sa carrière au cinéma comme assistant de Karel Reisz et réalise son premier film en 1970 pour la BBC, intitulé Gumshoe (1972). Après de multiples oeuvres dont Liaisons dangereuses en 1988, couronné par 3 oscars ou Héros malgré lui en 1992, il est à ce jour, récompensé de 6 prix et nominé 52 fois. Stephen Frears est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands cinéastes
Filmographie sélective : The Program (2015), Philomena ( 2013), The Queen (2006), Mary Reilly (1996), Héros malgré lui (1992), Les Liaisons dangereuses (1988)
Métier pour le film : Réalisateur
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Scénaristes : Steve Coogan, Jeff Pope
D'après l'oeuvre de Martin Sixsmith
Producteurs : Gabrielle Tana, Steve Coogan, Tracey Seaward
Sociétés de Productions : BBC Films, Baby Cow Productions Ltd., British Film Institute (B.F.I.), Magnolia Mae, Pathé
Effets spéciaux :
Distribution : Pathé distribution
Disponibilité du support dvd depuis le 14 mai 2014
Bande originale d' Alexandre Desplat à découvrir sur Deezer
Budget : 12M$
Démarrage France |
156 064
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Entrées France |
673 554
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Démarrage Paris |
67 307
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Entrées Paris |
228 034
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Le carton plein pour Philomena
Démarrage USA |
3 676 001 $
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Etats-Unis |
37 709 979 $
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Reste du monde |
62 419 893 $
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Dont France |
4 955 518 $
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Total |
100 129 872 $
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Rentabilité Monde |
834 %
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disponible depuis le 14 mai 2014
en DVD
Philomena
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en Blu ray
Critique de Mathilde et intégration Sly
Sources : Allociné, Cinéfil, SensCritique, Metacritic, Fnac, Wikipédia, Imdb, Zimbio, Box-Office